Line, le réseau social fétiche des Japonais

Combinant les fonctions des réseaux sociaux Facebook, Twitter, Instagram et Skype, l’application japonaise Line est un moyen ludique de communication que chérissent les Japonais, des écoliers aux séniors.

Crédit photo: AFP
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Au niveau mondial, Line compte 218,4 millions d’utilisateurs «actifs» sur un mois donné, dont 70% s’en servent au quotidien.

Ces aficionados sont surtout des Japonais (quelque 60 millions pour une population de 127 millions) et d’autres Asiatiques (de Thaïlande, Indonésie, Taiwan ou encore Corée du Sud).

Le succès de Line trouve son origine dans toute une panoplie de «stickers» (imagettes expressives) gratuits ou payants, des dessins amusants et informatifs téléchargeables.

Un simple «sticker» en dit parfois plus sur son état d’esprit et ses émotions que de longs mots et permet de répondre de façon amusante «oui», «non», «merci», «compris», etc.

Pour Michiko Maru, femme au foyer, et sa fille Akiko d’une vingtaine d’années qui utilisent les stickers depuis presque deux ans, ces derniers «permettent de comprendre les sentiments rien qu’en les apercevant, même si ce ne sont pas des mots».

Si l’on est content, un sticker du plus beau sourire de Moon (le personnage qui tire son nom de sa tête lunaire toute ronde et blanche) suffira à signifier une bonne nouvelle.

A contrario, dans un moment de désespoir, celui de l’ours Brown prostré dans un coin de pièce devrait être assez explicite.

«C’est ennuyeux de taper le contenu d’un message, alors qu’avec les stickers on peut communiquer juste en appuyant dessus», ajoute Shinya Sakurai, le responsable de 32 ans de la boutique de produits dérivés Line dans le quartier de Harajuku.

L’un des plaisirs des utilisateurs est ainsi de chercher dans les ensembles de stickers celui qui convient le mieux à la situation, et d’avoir «ce sentiment d’accomplissement quand on a enfin trouvé celui qu’il faut», dit Akiko Maru.

«J’utilise surtout Line pour discuter avec mes amis et télécharger tous ces drôles de stickers, je les collectionne presque», avoue Siobhan Stollznow, une étudiante australienne de 22 ans en voyage au Japon.

Depuis l’automne 2011, les 6 petites stars de Line, également déclinées en stickers animés, donnent du peps aux discussions en ligne, davantage que leurs cousins moins expressifs que sont les petits «emoji» ou les émoticônes.

Même en Corée du Sud, «tout le monde communique à travers (eux)» assure Siobhan. «C’est comme si on pouvait avoir une conversation avec».

Les plus généreux dépensent aussi pour offrir des stickers à leurs amis.

Depuis le lancement du concept en mai 2014, près de 280.000 ensemble de stickers (contenant entre 16 et 100 imagettes) ont déjà été imaginés par quelque 570.000 créateurs.

C’est cette réelle diversité dans le choix qui, d’après Akiko, rend les stickers si populaires. «Il y en a pour tous les goûts !» résume-t-elle.

Et c’est tout un «business» qui s’est créé autour des personnages vedettes des stickers de Line.

Peluches, serviettes, tasses, coques de téléphones, T-shirts ou encore balles de golf et purificateurs d’air: une multitude d’objets sont décorés à l’image du canard Sully, du lapin Cony ou bien du favori de la boutique, l’ours Brown.

Ce qui plaît aux utilisateurs, c’est justement le fait que ces petits personnages ont chacun leur propre caractère et leur nom, selon Line.

A ces stickers adulés qui sont une importante source de revenus pour Line (société qui a pris le nom de son application vedette), s’ajoutent la publicité et les recettes tirées de nombreuses applications connexes de photos, jeux, musique ou mangas.

Avec AFP.

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