Le premier fabricant chinois de smartphones, Xiaomi, se voit à l’avenir comme un groupe Internet ayant le potentiel de croiser le fer avec des géants comme Alibaba, a indiqué mercredi son patron et co-fondateur Bin Lin.
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«Nous préfèrerions qu’on nous décrive comme un groupe internet», a-t-il dit lors de la conférence technologique WSDJ Live à Laguna Beach en Californie, où il a exposé sa vision d’un avenir où son entreprise serait présente dans les smartphones, mais aussi les mini-scooters, le commerce électronique, les vidéos ou les jeux en ligne.
«Nous nous concentrons vraiment sur le développement de smartphones qui soient au centre de tous les appareils connectés qui sont lancés», a-t-il ajouté.
Les smartphones de Xiaomi peuvent déjà servir à contrôler les mini-scooters de sa filiale Ninebot, qui a racheté plus tôt cette année l’américain Segway, et ils pourront aussi bientôt être utilisés pour contrôler un nouveau modèle de télévision, a détaillé Bin Lin.
«Nous pensons à la télévision comme un autre appareil connecté», a-t-il commenté. «C’est presque comme un smartphone, mais avec un écran beaucoup plus grand.»
Même si ces appareils représentent aujourd’hui le plus gros de ses revenus, Xiaomi n’entend pas se limiter aux smartphones et aux téléviseurs. Il compte aussi s’engager de manière plus importante dans les services et les contenus en ligne, voire le commerce électronique et les services financiers, a souligné son patron.
Cette vision pourrait conduire Xiaomi à rivaliser avec le géant chinois du commerce électronique Alibaba. «Sur le plan des appareils, nous pensons que nous avons des avantages sur Alibaba», a indiqué Bin Lin.
Les appareils de Xiaomi fonctionnent avec une version personnalisée d’Android, le système d’exploitation mobile de Google, et une fois que les consommateurs ont ses smartphones entre les mains, ils entrent aussi dans son écosystème d’offres en ligne.
Le modèle en matière de complémentarité entre appareils et services, c’est le groupe informatique américain Apple, très présent sur le marché chinois des smartphones haut de gamme et que Xiaomi a parfois été accusé de copier. «Pour chaque petite similarité entre nous et Apple, je peux probablement pointer une centaine de différences», a répliqué Bin Lin mercredi.
Xiaomi s’est imposé en seulement cinq ans comme le troisième fabricant mondial de smartphones derrière Apple et le sud-coréen Samsung, avec une croissance rapide sur son marché domestique et dans des pays émergents.
Bin Lin a notamment évoqué ses bonnes performances en Inde, où le groupe a écoulé plus de trois millions de smartphones depuis son arrivée l’an dernier.
Xiaomi n’a toujours pas lancé ses smartphones sur le marché américain, mais il a ouvert une boutique en ligne d’accessoires aux Etats-Unis et dans des pays européens, où il vend des bracelets de fitness ou des écouteurs par exemple.
Avec AFP.
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