Si l’on n’aura jamais de confirmation officielle de l’abandon du projet par les géants de Cupertino, il semble bel et bien acté que le projet de l’Apple Car a été tué dans l’œuf.
Il y a tout juste une semaine, Mark Gurman annonçait la mort d’un des projets les ambitieux d’Apple, l’Apple Car. Depuis plus de dix ans, l’entreprise travaillait ardemment sur son propre véhicule électrique 100% autonome. Tout au long du développement, de nombreuses rumeurs le concernant ont fuité dans la presse, tantôt évoquant le départ de concepteurs, tantôt annonçant telle ou telle fonctionnalité.
Mais jamais, en dix ans, nous n’avons eu de confirmation officielle de la part d’Apple ni même le moindre indice quant à l’arrivée prochaine d’une certaine Apple Car. Et comme le rapporte Mark Gurman, ce sont les ambitions d’Apple qui étaient hors-normes, au point de se brûler les ailes avant mêmes le début de la R&D.
Au début de la conception, Apple a fait le choix de concevoir un véhicule autonome à 100%, ne nécessitant aucune intervention humaine et ne ressemblant en rien à ce qui a été commercialisé par les autres marques jusqu’ici. Un pari audacieux, puisque personne n’a encore pu commercialiser ce type de véhicules, et qu’Apple part de rien.
“C’était comme si Apple avait essayé de sauter tous les premiers modèles d’iPhone et de sauter directement sur l’iPhone X”, résume Gurman. En n’ayant jamais développé de véhicules, partir directement sur une voiture révolutionnaire était peut-être trop ambitieux, même pour l’entreprise la plus riche du monde. “Au moment où Apple a réalisé son erreur il y a quelques années, il était trop tard”, ajoute Gurman, qui précise que les plans s’étaient déjà orientés vers une voiture sans pédales ni volant.
Bloquée par les lois actuelles
Avec les réglementations actuelles (en Europe ou même aux USA), il est pratiquement impossible de concevoir un véhicule qui soit autonome à 100%. La Pomme imaginait que son Apple Car disposerait d’une autonomie de niveau 5, soit le niveau d’autonomie le plus élevé à l’heure actuelle. Au début d’année, elle revoyait ses ambitions à la baisse, passant du niveau 5 au niveau 2+, comme ce que propose aujourd’hui Tesla.
Au problème de l’égo démesuré de Tim Cook vient s’ajouter le coût du projet. En dix ans, Apple aurait dépensé près de 10 milliards de dollars dans son projet. Si l’entreprise a les reins suffisamment solides pour supporter un tel coût, les actionnaires voient généralement d’un mauvais œil des dépenses aussi importantes pour un produit qui ne parvient pas à dépasser le stade du projet.
Et pour compenser de si gros investissements et, potentiellement, un coût de fabrication relativement élevé, Apple aurait eu à imposer un prix de vente inévitablement élevé. Gurman ajoute même que les marges bénéficiaires auraient été minces, voire inexistantes.
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