Pokemon Go enfin au Japon, berceau de Pikachu et consorts

La chasse à Pikachu et autres créatures imaginaires a enfin débuté au Japon, patrie des Pokemon: le jeu Pokemon Go, qui défraye la chronique partout dans le monde, a été lancé vendredi, après une attente insoutenable pour des milliers de fans.

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Crédit photo: DR

Officiellement disponible dans une quarantaine de pays, Pokemon Go l’est désormais aussi au Japon, pour les smartphones fonctionnant sur les systèmes Android de Google et iOS d’Apple.

«Nous sommes très heureux de pouvoir l’apporter au Japon, où Pokemon est né», a annoncé sur son blog le studio américain Niantic, développeur de l’application, attribuant le retard à l’accueil phénoménal — «au-delà de nos attentes» — reçu ailleurs.

«Pokemon Go est arriiiiiiivé», s’enflammait @skri0709 sur Twitter. «Pokemon Go est là, impossible de travailler», écrivait de son côté @yamaneko21.

Dans les rues de Tokyo, des amateurs ou de simples curieux sont aussitôt partis à l’aventure pour capturer ces «monstres de poche» (Pokemon vient de «pocket-monsters»), les yeux rivés sur leur téléphone, grâce à la réalité augmentée, une technologie qui fait apparaître des éléments virtuels dans le monde réel.

«Nous avons décidé de venir entre filles à Asakusa», raconte Maika Kubo, 16 ans, croisée dans ce quartier touristique de la capitale, connu pour son temple Senso-ji. «On s’est dit: il faut essayer tout de suite!», complète Mamiko Amaha. «Quand on joue, on voit un Pokemon sur l’épaule d’un ami, et on s’écrie: +il est là, il est là+».

«Nous voulions concevoir un jeu qui incite les gens à aller dehors, à se dégourdir les jambes, à découvrir de nouveaux endroits et à s’amuser avec leurs amis», explique John Hanke, responsable de Niantic, dans une vidéo mise en ligne sur le site pour la sortie au Japon. Pari visiblement réussi.

«Happés»

Quasiment pas un passant, des salarymen aux femmes, qui n’y joue dans le quartier de l’électronique, Akihabara, ou devant les McDonald’s, partenaire du divertissement au Japon, où se formaient des attroupements, ont constaté des journalistes de l’AFP. «C’est plus amusant que ce que je pensais», confie Shizuka Suzuki, 30 ans.

A la Bourse de Tokyo, l’action Nintendo, inventeur il y a deux décennies des Pokemon, bondissait dans la matinée de 6,8%, avant de finir sur une petite hausse de 0,78%. Son cours a quasiment doublé de valeur depuis le 6 juillet, veille du lancement de Pokemon Go, même si le groupe n’est pas directement impliqué. McDonald’s Japan a vu son titre prendre 4% vendredi, et pas moins de 19% sur la semaine.

La France aurait de son côté dû accueillir le jeu la semaine passée, en même temps qu’une grande partie du reste de l’Europe. Cependant, The Pokemon Company, le groupe qui gère cette marque, a choisi de reporter son arrivée après l’attentat de Nice.

Au-delà de l’aspect ludique, la frénésie Pokemon Go a donné lieu à de nombreux incidents sur le globe, au point que les autorités de nombreux pays ont émis des recommandations pour une traque en toute sécurité, des Etats-Unis à la Bosnie. D’autres ont carrément banni le jeu, comme l’Arabie saoudite qui a remis au goût du jour une fatwa datant de 2001, ou encore l’Indonésie où il a été interdit aux fonctionnaires, policiers et militaires.

Au Japon, le gouvernement a publié mercredi un dépliant des bonnes pratiques pour sensibiliser les enfants aux risques, leur rappelant par exemple de ne pas jouer à vélo ou de ne pas s’aventurer dans des endroits dangereux.

«On se laisse happer, du coup les joueurs ne font pas attention et risquent de heurter les autres piétons», ou «d’aller dans des lieux incongrus, où on se rend peu, comme les cimetières, en quête de Pokemon rares», s’inquiète Mme Suzuki.

Le téléchargement du jeu est certes gratuit mais l’utilisateur est incité à mettre la main à la poche s’il veut ajouter certaines fonctionnalités supplémentaires, par exemple acheter de quoi nourrir les monstres qu’il a attrapés.

Avec AFP.

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