Nous avons vu le film "JOBS"

En salles à partir du 4 septembre, JOBS, le dernier film de Joshua Michael Stern montre sur une trentaine d’années l’ascension de Steve Jobs, de l’étudiant qui abandonne ses études au CEO d’Apple à l’origine de produits révolutionnaires. La rédaction de Belgium-iPhone a eu l’occasion de voir l’avant-première “presse” du film JOBS ce lundi, voici ce que nous en pensons.

© AFP

Dans la première scène du film, Steve Jobs, incarné par un Ashton Kutcher méconnaissable, dévoile à ses employés sa nouvelle invention, un objet qui révolutionnera la musique dit-il, un appareil qui tient dans une poche et contient un millier de chansons : l’iPod. On retourne ensuite une trentaine d’années en arrière pour découvrir le jeune Steve Jobs, l’étudiant qui abandonne ses études, consomme du LSD et refuse de porter des chaussures. On suit le jeune homme étape par étape, du moment où il fabrique des cartes-mères dans le garage de ses parents à celui où il devient l’un des entrepreneurs les plus reconnus de son temps grâce au lancement de l’iPod en 2001.

Ashton Kutcher incarnant le rôle de Steve Jobs et Josh Gad dans le rôle de Steve Wozniak dans JOBS © AP

On entre malheureusement assez peu dans la psychologie de Steve Jobs : on le voit mûrir, rêver, s’énerver, mais rares sont les moments où l’on comprend réellement ses sentiments, ses motivations. La façon dont est traitée sa vie sentimentale et familiale nous laisse sur notre faim : on apprend qu’il a une petite amie, la dite petite amie est enceinte, il la quitte et affirme qu’il n’est pas le père, il refuse de reconnaître sa fille, il finit par l’accepter dans sa vie, et c’est tout, on n’en saura rien de plus ; on peine à croire que ces évènements-là ont eu si peu d’incidence sur le co-fondateur d’Apple. Il en va de même pour la partie traitant des années où il a été écarté d’Apple, bien trop superficielle : sa place chez NeXT n’est que rapidement évoquée, rien n’est dit sur son travail chez Pixar, plus de dix années de sa vie sont effleurées en quelques minutes à peine.

Le film pèche aussi par son manque d’originalité : alors que Steve Jobs ne cesse d’y inciter ses collaborateurs à “penser différemment” (son fameux “Think Different”, pratiquement devenu sa signature), JOBS adopte un schéma très conventionnel. Comme dans la majorité des biopics, on voit les débuts difficiles de Steve Jobs jeune, les disputes avec ses soutiens et ses collaborateurs, sa chute et son retour en gloire, le tout accompagné de morceaux de violons bien placés. Rien ne surprendra le spectateur qui connaît un peu la vie de son personnage principal.

Cependant, JOBS n’est pas un film sans intérêt, loin de là. Il faut d’abord noter la grande performance des acteurs : Ashton Kutcher dans le rôle-titre, habitué jusque-là aux comédies romantiques (Kiss and Kill, Toy Boy…), était un pari risqué mais réussi, grâce à des mois d’entraînement (il aurait imité le mode de vie de Steve Jobs dans ses moindres détails, de sa démarche jusqu’à son alimentation, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être hospitalisé quelques jours avant le tournage). Les autres acteurs ne restent pas en marge : Josh Gad dans le rôle de Steve Wozniak est aussi vrai que nature.

De plus, avec des reconstitutions de bonne qualité, des tenues dignes des années 70 et une ambiance très fidèlement reconstituée et des images de qualité, le film est une réussite visuelle. Certaines scènes sont particulièrement belles, notamment celles du voyage en Inde. Enfin, les fans de Steve Jobs se régaleront des petites anecdotes distillées çà et là au sujet du charismatique chef d’entreprise, au sujet de son régime alimentaire très restrictif, de ses goûts musicaux et de son caractère difficile. On prend plaisir à voir l’évolution des produits Apple, les premiers pas balbutiants, les cartes-mères vendues en pièce détachées depuis la maison de la famille Jobs, les erreurs et les réussites de l’entreprise, et toujours cette lutte pour fournir aux utilisateurs les ordinateurs les plus originaux et les plus modernes possibles.

JOBS est donc un film divertissant, intéressant malgré quelques faiblesses, un hommage fort à la créativité d’un homme qui refusait d’imiter les produits de ses concurrents, à voir donc, même si la véracité de certains passages a été contestée par des proches du CEO d’Apple, dont Steve Wozniak, qui travaille en ce moment avec Aaron Sokin, auteur oscarisé du film The Social Network, sur le scénario d’un autre biopic sur Jobs.

Participez à notre concours jusqu’au 20 août pour peut-être gagner deux places à une avant-première de JOBS.

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