Lors de la remise du DigiWorld Yearbook 2012, Didier Bellens, CEO de Belgacom, a expliqué avoir été de nombreuses fois approché par Apple pour la commercialisation de l’iPhone à travers l’opérateur historique. Le groupe américain aurait cependant posé de trop grandes exigences au niveau des conditions de vente.
© BELGA
Didier Bellens, CEO de Belgacom, s’en est pris à Apple dans un discours prononcé récemment à l’occasion de la présentation du DigiWorld Yearbook 2012. Selon le site DataNews, le dirigeant de l’opérateur télécom historique a expliqué quelles étaient les raisons de l’absence de l’iPhone au catalogue de l’entreprise. Il a laissé clairement entendre qu’Apple avait souvent approché Belgacom pour tenter d’y distribuer ses produits mais que les exigences posées par le groupe américain n’étaient pas raisonnables. “Apple tient absolument à ce que nous vendions ses produits. Nous sommes le seul (opérateur du pays, NDLR), dans lequel l’entreprise n’a pas encore mis les pieds.” et d’ajouter, “Apple s’est récemment encore tournée vers Belgacom mais elle pose de trop grandes exigences au niveau des conditions de vente. J’attends une nouvelle proposition de sa part”, explique le CEO de Belgacom, Didier Bellens qui n’hésite pas d’ailleurs à en remettre une couche sur les négociations restées stériles jusqu’à présent, “L’arrogance est rarement une bonne chose.”
Des négociations déjà entamées depuis 2007.
Si l’on peut croire que la “petite” Belgique n’est pas une priorité pour le géant américain, nous sommes toutefois surpris d’apprendre que ce dernier frappait déjà à la porte de Belgacom, lors de la commercialisation du premier modèle d’iPhone… en 2007. À l’époque, les exigences d’Apple ne posaient pas un réel problème mais il semblerait que Belgacom n’a pas daigné saisir l’opportunité qu’il lui était offerte, “A l’époque, elle réclamait simplement nos budgets de marketing”, a précisé Bellens. C’est donc le concurrent Mobistar qui devint alors le distributeur exclusif de l’iPhone pour le pays. Toutefois, Bellens relativise grâce à la position historique et donc confortable du réseau mobile de Belgacom, “C’est sur notre réseau que la plupart des iPhone sont utilisés”, affirme-t-il. Et de déplorer l’attitude d’Apple “qui exigeaient notamment un minimum de ventes”.
Actuellement, le CEO de Belgacom fait savoir qu’il reste ouvert à une nouvelle proposition de la part d’Apple mais relativise une nouvelle fois en indiquant que les ventes de tels produits ne remplissent pas les caisses, “La plupart des appareils Apple ne sont aujourd’hui pas vendus par le truchement d’un opérateur, mais bien dans divers magasins. Cela ne rapportera pas beaucoup de rentrées.”
Enfin et à défaut de vendre l’iPhone, Belgacom se console en se targuant d’être l’un des meilleurs distributeurs des smartphones et tablettes Samsung tout en précisant que “cet accord n’est pas exclusif”.
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