Comment Apple exclut certains journalistes

Un journaliste de Cult Of Mac dénonce la manière dont Apple traite les journalistes qui ne font pas preuve d’une loyauté indéfectible : ils sont placés sur une “liste noire” et ne bénéficient dès lors plus d’informations, d’articles de tests ou même d’invitations à certains événements importants.

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Mike Elgan, journaliste pour le site Cult Of Mac dénonce l’utilisation d’une “black list” par Apple afin de punir les journalistes qui n’iraient pas dans le même sens que la firme. Elgan serait quant à lui sur cette liste depuis plus de 10 ans. Être “blacklisté” signifie concrètement ne plus avoir accès à l’information en primeur, ne pas reçevoir d’articles de tests et ne pas être invité aux événements de la marque. En résumé : être complètement ignoré par Apple.

Toujours selon Mike Elgan, dire du mal des produits de la Pomme n’aurait pas vraiment pour conséquence de se retrouver sur cette fameuse liste. En revanche, évoquer Apple en même temps que les droits de l’Homme, l’environnement ou encore critiquer ouvertement les hautes-sphères et la culture d’entreprise serait très mal vu. De plus, évoquer avec une certitude acharnée les rumeurs autour de la marque et de ses produits qualifierait d’office le journaliste pour la “black list”.

D’après le malheureux journaliste, la firme de Cupertino serait particulièrement attentive aux médias spécialisés qui auraient tendance à influencer grandement la presse généraliste. Par exemple, si une revue de presse technologique persisterait à accumuler les rumeurs sur le prochain iPad avec certitude, Apple pourrait très bien décider de couper les ponts afin que cette revue ne contamine pas la presse généraliste ayant accès à un plus large public.

Mais ce n’est pas là l’unique technique de manipulation dont Apple ferait preuve : il y a quelques temps, The New York Times aurait publié un article évoquant Apple et les conditions de travail des ouvriers de sa chaîne de production. En conséquence de quoi, Cupertino aurait tout simplement choisi de donner plus de scoops et d’informations détonnantes à son concurrent direct, The Wall Street Journal. Une manière tacite de punir les journalistes donc.

Qu’en est-il de la Belgique ?

Selon la RTBF qui s’est renseignée sur le sujet, personne n’aurait vraiment eu vent d’une quelconque liste noire belge. Pourtant, la Belgique fait bien partie de l’un des deux seuls pays exclus des tests de matériel gratuits. En effet, nous partageons l’insigne honneur d’être obligés, en tant que journalistes spécialisés, d’acheter le matériel Apple pour le tester avec la… Nouvelle-Zélande. La communication du BeNeLux, dirigée par la Hollande semble privilégier fortement les Pays-Bas, au grand dam de notre plat pays. La Rédaction de Belgium-iPhone ne peut que confirmer tristement cet état des lieux. Par exemple, à chaque fois que nous couvrons une nouvelle Keynote, il ne faut pas plus de 5 minutes pour que toutes les nouvelles, articles et même tests complets des produits présentés soient diffusés par les sites américains, pendant que nous travaillons le plus vite possible à rendre l’information que nous venons à peine d’ingérer. Deux poids, deux mesures qui pèsent énormément dans le petit monde du journalisme spécialisé.

Depuis août 2012 et la sortie de l’iPhone 5, il est devenu impossible de tester du matériel Apple” confie à la chaîne télévisée un journaliste spécialisé. D’après Londres, qui dirige les opérations en Europe, “la Belgique n’est pas un pays prioritaire“. De fait, il n’est pas très compliqué de ressentir l’importance de la Belgique pour le géant Californien: en plus de devoir acheter les appareils pour en faire le test, nous sommes également parmi les derniers à construire un Apple Store.

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