Une appli pour détecter les naissances prématurées

Développée par le King’s College London au Royaume-Uni et testée lors de deux études auprès de femmes enceintes, l’application QUiPP aiderait les médecins à prédire le risque de naissance prématurée.

Crédit photo: DR
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Pour déterminer les risques de prématurité chez les femmes enceintes, les médecins se basent généralement sur des cas de précédents connus chez les patientes. Deux autres facteurs importants sont également pris en compte pour poser ce type de diagnostic: la longueur de col de l’utérus et les niveaux d’un biomarqueur trouvé dans le liquide vaginal, appelé fibronectine foetale, qui est habituellement testé à 23 semaines d’aménorrhée (l’absence des règles). Si son taux est trop bas en début de grossesse, cela peut signifier une anomalie dans le développement embryonnaire.

La nouvelle application QUiPP, mise au point par les chercheurs anglais du King’s College London au Royaume-Uni, utilise un algorithme qui combine les informations de gestation des grossesses antérieures et les deux facteurs précités: la longueur du col de l’utérus et le taux de fibronectine. L’idée, en groupant ces données, est d’obtenir un test plus précis permettant de définir les risques d’accouchements prématurés (avant 37 semaines).

quipp

Les chercheurs ont testé la fiabilité de cette nouvelle application lors de deux études distinctes, publiées dans le Ultrasound in Obstetrics & Gynecology. La première a été menée auprès de 1249 femmes enceintes qui présentaient des risques élevés d’accouchements prématurés dus à des antécédents de naissance précoces, mais qui ne présentaient pas de symptômes. La seconde a suivi 382 femmes enceintes à risque et étudié de la même manière la probabilité qu’elles avaient d’accouché au cours de la 30e, 34e ou 37e semaine de grossesse associée à leurs niveaux de fibronectine.

D’après les résultats, les auteurs de l’étude affirment que l’application leur a permis d’améliorer le diagnostic de prématurité parce qu’il ne se contentait pas de considérer les facteurs de risque de manière isolée.

Pour Andrew Shennan, professeur en obstétrique et auteur principal de l’étude, “plus nous pouvons être précis dans la prédiction du risque, mieux nous pouvons assurer aux patientes une naissance la plus sûre possible pour elles et leur bébé, intervenir si nécessaire en les admettant à l’hôpital, leur prescrire des stéroïdes si besoin ou proposer d’autres traitements pour empêcher une naissance précoce.”

Les chercheurs souhaitent désormais appliquer ce nouvel outil à grande échelle dans leur pratique clinique pour aller plus loin et observer si les interventions médicales menées auprès des femmes, identifiées comme à risque par l’application, permettent de mener les grossesses favorablement à terme.

QUiPP est disponible en téléchargement gratuit sur l’Apple store.

Dans le monde, 15 millions de bébés naissent chaque année avant terme (avant 37 semaines) et plus de 1 million d’entre eux meurent de complications liées à la prématurité.

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