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Qu’est-ce que le « Sherlock », cette pratique reprochée à Apple

Quand Apple propose une nouvelle fonctionnalité, qui était déjà disponible grâce à des applications tierces, on appelle ça un « Sherlock » ou un « Sherlocking », mais pourquoi ?

Lors de la WWDC cette année, Apple a présenté son gestionnaire de mots de passe maison. La presse a alors décrit cette sortie comme étant un « Sherlock ». Mais pourquoi ce nom lié à la mythologie littéraire d’Arthur Conan Doyle ?

Cela fait déjà depuis 2002 que l’expression est employée par la presse. Et cela n’est pas dû au hasard. En effet, jusqu’à Mac OS X 10.2, le système d’exploitation des ordinateurs « pommés » dispose d’un outil de type utilitaire de recherche qui répondait au nom de Sherlock (il a depuis été remplacé par Spotlight).

En 2002 donc, sortait la troisième version du logiciel, Sherlock 3. Celui-ci fournissait pas mal de nouvelles fonctionnalités, parmi lesquelles une vue d’ensemble des contenus qui intéressent le plus les utilisateurs à n’importe quel moment.

Mais en faisant cela, Apple s’est bien vite fait accuser de plagiat. Plus spécifiquement, la firme Karelia Software, LLC a affirmé qu’Apple avait copié un de leur logiciel qui, chose intéressante, portait également le nom d’un résident du 221b Baker Street : Watson.

Vous vous en doutez peut-être, mais la question de savoir si oui ou non Karelia Software avait raison est complexe : Apple affirme en effet que Sherlock 3 n’était que la continuation naturelle de Sherlock 2, et exprime par ailleurs qu’en utilisant un tel nom, Watson lui-même se plaçait dans la continuité de Sherlock. Mais il faut tout de même avouer que la ressemblance entre Sherlock 3 et Watson est frappante. Et vu que l’affaire a désormais 22 ans, il y a de toute façon prescription…

Mais peu importe, car les mots « Sherlocking » et « Sherlocked » ont bien vite été adoptés par la presse anglophone pour désigner une chose bien précise : le fait pour Apple de sortir une nouvelle fonctionnalité qui rend obsolète une application tierce qui offrait déjà le même service.

C’est donc dans cette logique que le gestionnaire de mots de passe a été accusé de « Sherlocking ». Eh bien oui : même s’il ne consiste bien entendu pas en un plagiat (le concept même de gestionnaire de mots de passe n’appartient à personne), il rend de fait obsolète les applications de la concurrence qui offrent les mêmes services… à moins que celles-ci ne s’adaptent pour offrir de nouvelles fonctionnalités inédites.

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