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Le FBI espionnait lui aussi des milliers d’iPhone grâce à Pegasus

Utilisé pour espionner le portable de plusieurs centaines de dirigeants politiques, journalistes ou juges, le logiciel Pegasus aurait finalement été utilisé par le FBI. Pire que tout, c’est le bureau lui-même qui a découvert cette supercherie.

Voilà déjà deux ans que le logiciel espion Pegasus était révélé au grand jour et, avec lui, le scandale concernant l’espionnage de centaines d’opposants politiques, de militants, de journalistes, de juges et de personnalités politiques. Les iPhone étaient alors mis en cause,  le spyware se servant de l’app Message pour introduire une attaque zero-click au sein d’une faille, permettant alors d’obtenir les données personnelles de l’utilisateur sans intervention de sa part.

Depuis, le logiciel fait bien moins parler de lui, Apple ayant attaqué en justice l’entreprise israélienne NSO Group et ayant créé un pare-feu pour l’app Message contre les logiciels espions, Pegasus en tête de file. Mais alors que l’on pensait le spyware tombé aux oubliettes pour de bon, ce que révèle le New York Times dépasse tout entendement et est totalement farfelue.

Suite au scandale Pegasus, le gouvernement américain avait rendu interdite l’utilisation des logiciels de NSO Group et avait commandité auprès du FBI une enquête pour découvrir quel organe, au sein des hautes sphères de l’état américain, avait engagé la société Riva Networks pour acheter et utiliser des logiciels espions de NSO Group. Le résultat est stupéfiant, puisque le FBI a découvert que c’était lui l’utilisateur des spywares.

Le FBI enquête finalement sur … le FBI

“Après une enquête, le FBI a découvert au moins une partie de la réponse: c’était le FBI”, explique le journal américain. Le FBI dit maintenant qu’il a utilisé l’outil sans le savoir et que Riva Networks a induit le bureau en erreur.

Le FBI travaillait en réalité avec Riva Networks pour espionner des smartphones de trafiquants de drogue et fugitifs mexicains. Le problème, c’est que le FBI ne savait pas avec quel logiciel travaillait Riva, qui utilisait donc Pegasus.

Le FBI n’était pas le seul client de Riva, puisque le ministère de la Défense américain et la Drug Enforcement Administration travaillaient également avec la firme américaine. Rien n’indique toutefois s’ils ont profité, à leur insu, des indiscrétions de Pegasus.

En avril, le New York Times émettait déjà des soupçons sur une organisation gouvernementale, sans toutefois la nommer. “Le contrat secret, examiné par le Times, a déclaré que le gouvernement des États-Unis serait l’utilisateur ultime de l’outil, bien qu’il ne soit pas clair quelle agence gouvernementale a autorisé l’accord et pourrait utiliser le logiciel espion”, révélait alors le Times. C’est à la suite de cette enquête que l’administration Biden a demandé au FBI d’enquêter, pour en aboutir à cette conclusion…

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