La ville suisse de Gland censurée par Apple

L’application iPhone de l’association de la ligne fortifiée de la Promenthouse, n’a pas réussi à passer à travers les mailles du filet de l’App Store. En cause, le géant américain a cru qu’elle proposait des images érotiques. Un quiproquo du au nom d’une commune riveraine : Gland.

La commune de Gland se trouve à mi-chemin entre Genève et Lausanne. © DR.

L’information est rapportée par nos confrères de  La Tribune de Genève. En cause, l’association de la ligne fortifiée de la Promenthouse, site historique issu de la seconde guerre mondiale, qui avait l’idée de proposer une application iPhone touristique permettant de guider les marcheurs sur le sentier des Toblerones dont elle s’occupe. Le problème provient d’une commune située à proximité de la ligne fortifié et qui est reprise dans l’application : Gland.

Du coup, le système d’algorithme d’Apple qui permet d’identifier les contenus à caractère pornographique éventuellement présents dans les applications a détecté le nom évocateur de cette commune et a automatiquement censuré l’appli! Le nom de la commune apparaît donc désormais dans l’App Store de manière tronquée : « G*** ». Et pour ne rien arranger à l’affaire, l’âge conseillé afin de télécharger l’application est brièvement passé de 9 à 18 ans pour cause de « scènes adultes/suggestives » comme pourrait le laisser croire le terme incriminé.

Interrogé par La Tribune de Genève, Gérald Berutto, président de l’association responsable de l’aménagement de la ligne fortifiée, fait part de son désarroi face aux méthodes d’Apple qu’il qualifie “d’expéditives”. D’autant plus que cette affaire n’est pas prête de s’arranger. “Nous devons nous sortir de cette affaire, c’est quand même gênant”, déplore-t-il.

Le développeur de l’application a tenté de rétablir la situation en contactant directement Apple. Il lui a été conseillé de remplacer le « l » de Gland par un « i » minuscule. Une solution temporaire pour éviter la censure.

Toutefois, rien ne pourra être tenté de la part du développeur afin de faire supprimer la mention « cette image contient des images suggestives » qui accueille les utilisateurs sur la page de téléchargement de l’application. Une mention qui ne donne pas spécialement une belle image de la région alors que le but de l’application était justement de produire un effet inverse. En cause, le fameux algorithme du service de validation d’Apple qui repose en grande partie sur un système semi-automatisé. Un système qui a pour rôle d’identifier des termes proscrits stockés dans un dictionnaire. Un collaborateur d’Apple se charge ensuite de valider ou non les censures réalisées afin de discriminer les « faux positifs ». Un autre problème se présente ensuite :  les collaborateurs d’Apple ne sont pas toujours francophones. “Apple ne donne pas de recettes pour qu’une application soit acceptée ou pas et ses rapports de validation sont approximatifs”, déplore à nouveau le syndic de Gland qui ne s’étonne pas de la mésaventure de l’association, “Nous avions également connu pas mal de souci quand la commune avait commencé à avoir des adresses e-mail finissant pas gland.ch. Les boîtes aux lettres virtuelles avaient été surchargées de spam.”

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