C’est une ancienne directrice de l’ingénierie de la Pomme qui a porté plainte contre son ex-employeur auprès de nombreuses instances juridiques nationales.
Depuis de nombreuses années, Apple met tout en œuvre pour respecter la vie privée de ses utilisateurs et tente de montrer patte blanche quant à la collecte de leurs données sensibles. Mais cette politique semble ne s’adresser qu’avec ses clients, à tel point que la Pomme travaillerait de manière totalement différente avec ses employés.
Dernièrement, c’est Ashley Gjøvik, ancienne directrice principale de l’ingénierie d’Apple qui a fait parlé d’elle. Après avoir été licenciée l’année dernière pour divulgation de données confidentielles d’Apple Park, l’ex-cadre de la Pomme a porté plainte contre son ancien employeur auprès des instances de régulation du monde entier.
Selon elle, la source du problème est Glimmer, l’application utilisée en interne par Apple pour améliorer ses produits. Les employés peuvent alors se porter volontaires, télécharger cette application et ainsi accepter de soumettre quelques informations privées à la firme. Gjøvik aurait participé à des essais pour améliorer Face ID et dont la manière de faire laisserait planer quelques interrogations.

Pour participer aux essais de Face ID, les employés auraient logiquement dû scanner leur visage, mais également fournir plusieurs données biométriques à la Pomme. Des événements à priori obligatoire auraient été organisés, lors desquels les employés “volontaires” devaient manipuler Glimmer. L’aspect “volontaire” de la chose n’était apparemment pas présente.
De nombreuses plaintes déposées
Gjøvik aurait confié à nos confrères de TechCrunch “qu’Apple capturait des photos et des vidéos secrètes des employés, puis les journaux liés au visage étaient automatiquement téléchargés depuis leurs iPhone quotidiennement”. A plusieurs autres moments de la journée, les employés étaient invités à transférer leurs données biométriques aux serveurs internes de Cupertino. Les employés, eux, ne savaient jamais comment ces données étaient réellement exploitées.
Pour conscientiser un maximum, la lanceuse d’alerte a porté plainte auprès de nombreuses instances juridiques mondiales. En France, c’est la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) qui s’est emparée de l’affaire, tandis que la EDPS (European Data Protection Supervisor) et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada ont également été alertés. Nul doute, qu’en Europe, le respect du RGPD sera mis en avant dans cette affaire.
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