Apple a été sommée d’aider le FBI à décrypter un iPhone dans le cadre de l’affaire de la fusillade de San Bernardino. Tim Cook a répondu via une lettre ouverte publiée sur le site d’Apple.
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Nous vous en parlions ce mercredi, Apple est contrainte de déverrouiller un iPhone dans le cadre d’une affaire criminelle aux États-Unis. Tim Cook, qui défend depuis toujours le cryptage de ses produits, est monté au créneau dans une lettre ouverte très ferme publiée sur le site de la pomme.
Il y explique qu’ouvrir une porte pour les autorités n’est pas possible, qu’elle pourrait toujours être utilisée par des personnes mal intentionnées. Il est vrai que les autorités ont tendance à simplifier ce débat en voulant simplement avoir accès aux données, dans le cadre d’affaires judiciaires, mais Tim Cook martèle que c’est strictement impossible.
“Les smartphones, menés par l’iPhone, sont devenus des parties essentielles de nos vies. Les gens les utilisent pour stocker une quantité incroyable de données personnelles, des conversations privées aux photos, notre musique, nos notes, nos calendriers et nos contacts, nos informations financières et données de santé, même les endroits où nous avons été et où nous allons.
Toutes ces informations ont besoin d’être protégées des hackers et des criminels qui veulent y accéder, les voler et les utiliser sans votre accord. Les clients attendent d’Apple et des autres compagnies technologiques de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger ces informations et, chez Apple, nous sommes profondément engagés pour garantir cette sécurité des données.
Compromettre la sécurité des informations personnelles peut nous mettre tous en danger. C’est pour cela que le chiffrement est devenu tellement important pour nous tous.“
Tim Cook continue en expliquant que personne, pas même Apple, n’a accès aux données présentes sur ses appareils. Seul le propriétaire du téléphone, de la tablette, de l’ordinateur y a accès. Le CEO craint que laisser accès au FBI à ces données une fois ouvre la boîte de Pandore, et casse une limite qu’aucune entreprise technologique ne veut franchir.
“Nous ne répondrons pas à la demande du FBI, avec le plus grand respect pour la démocratie américaine et l’amour de notre pays. Nous pensons que ça serait dans l’intérêt de tout le monde de faire marche arrière et de considérer les tenants et aboutissants de cette demande.
Nous pensons que les intentions du FBI sont bonnes, mais cela serait mal de la part du gouvernement de nous forcer à créer une porte dérobée dans nos produits. Et nous craignons que le résultat soit de remettre en cause la liberté que nos gouvernements sont censés protéger.”
Retrouvez l’intégralité de la lettre ouverte, en anglais, sur le site d’Apple.
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