
L’arrivée du nouvel iPhone en France suscite bien des envies pour nous les belges ne pouvant encore profiter de sa commercialisation officielle dans nos contrées. C’est ainsi que de nombreux belges – impatients – ont décidé de prendre la route dès hier soir en direction notamment de Lille et Paris où il était donc possible d’acquérir le nouvel engin en “primeur”. Initiatives ressemblantes toutefois à un véritable “parcours du combattant” mais quand “on aime”, cela n’enlève en rien à la motivation. L’expérience d’aujourd’hui fut “sympathique” pour certains – fatigués d’avoir fait le déplacement mais heureux d’avoir pu rentrer avec leur nouvel engin sous le bras – mais moins beaucoup amusante pour d’autres personnes qui n’avaient pas de réservation et qui ont parfois attendu jusqu’à 15 heures pour retourner en Belgique “bredouille” sans compter sur les problèmes d’organisations… Telle est la mauvaise expérience vécue l’un de nos membres du forum, Sébastien, développeur informatique de profession (notamment sur iOS), qui nous dévoile sa triste mésaventure sous la forme d’une interview….
BiP: Bonsoir Sébastien, pourrais-tu nous dire à quelle heure es-tu arrivé ce mercredi soir (en provenance de Bruxelles) et quelle était déjà la situation sur place ?
Sébastien : Je suis arrivé sur place mercredi à 21h. Il y avait environ une dizaine de personnes devant moi, beaucoup d’italiens, de russes et d’allemands. Aucun service de sécurité n’était prévu hier soir, ni aucune logistique, barrière ou signalisation. On a vu débarquer les gardes de sécurité ce matin vers 6h, et ils n’étaient visiblement pas formés pour gérer ce genre de foule.
BiP: La nuit fut certainement longue pour toutes ces personnes qui attendaient impatiemment. Quelle était l’ambiance sur place ?
Sébastien: L’ambiance s’est tendue dès après minuit, en tout cas au début de la file, parce que les russes de la tête de file étaient complètement saouls et qu’ils ont commencé à rapatrier leurs amis devant tout le monde. Ensuite, quand ça a viré au chacun pour soi sans plus aucun respect, l’ambiance s’est vraiment tendue. Et les gardes de sécurité qui “gueulaient” et “retournaient” la file dans tous les sens n’aidaient pas. La nuit est passée très vite tant qu’on était gentiment alignés contre le mur, assis dans nos chaises de camping dans une ambiance assez conviviale. Mais à partir de 4 heures du matin, attendre debout sans que rien ne se passe ou en se faisant ballader, ça ne passait plus.
BiP: D’après les retours d’informations, il y avait deux files. L’une pour les personnes qui étaient en possession de leur réservation et pour l’autre, c’était semble-t-il “au petit bonheur la chance”, pourrais-tu confirmer?
Sébastien: Pour les files c’est simple: il n’y avait aucune organisation. A 4 heures du matin, à la faveur d’un mouvement de foule irrationnel, tout le monde s’est compacté. Je dirais qu’il y avait bien 300-400 personnes amassées devant une porte. Et quand c’est une autre porte qui a été ouverte (après qu’une personne ait eu un malaise dans la foule, au passage), ça a été la ruée. Et c’est seulement ensuite que les gardes de sécurité sont arrivés et ont commencé à étaler la file et à poser des barrières… malheureusement poreuses.
L’organisation en général semblait complètement inexistante jusqu’à l’ouverture des galeries. Et à l’intérieur, elle était incohérente. Les gardes de sécurité étaient livrés à eux-même, visiblement désynchronisés et dépassés par les évènements. Et le fait qu’ils ne parlent pas un mot d’Anglais n’aidait pas. A un moment donné, à l’intérieur des galeries, Starbucks a apparemment pris sur eux d’organiser un petit ravitaillement, et Apple s’est mis à distribuer des bouteilles d’eau en masse. Mais c’est tout. Pas de service de secours pour gérer les malaises, aucune communication claire sur leur stratégie. Et pour finir une lenteur incroyable à l’intérieur du store qui semblait tourner bien en-dessous de sa capacité avec une cadence annulée par toutes les combines qu’ont trouvé certaines personnes pour passer devant tout le monde, et qui ne se passaient que de copain à copain.
BiP: Incroyable mais vrai, tu es donc retourner en Belgique finalement sans ton nouvel iPhone ?
Sébastien: Donc oui, au final je suis reparti sans iPhone. Déjà que je voulais absolument un blanc, donc je m’étais dit que ce n’était pas grave. J’ai voulu tenter ma chance, et même si je récupérais un noir, je jouerais avec quelques mois jusqu’à ce que le blanc sorte et que je revende le noir pour m’en acheter un blanc. Mais là usure physique+frustration+usure psychologique ont eu raison de ma détermination. J’ai fini par me mettre une limite arbitraire à midi. Et comme ma file, celle de ceux qui n’avaient pas réservé, n’avait pas avancé d’un iota en plus d’une heure, et après avoir déjà raté mon Thalys de retour, j’ai laissé tomber, en me disant que Mobistar ne pouvait que faire mieux qu’Apple dans quelques semaines.
BiP: Nous pouvons donc supposer que cette amère expérience t’a vraisemblablement pour le moins “refroidi” concernant le lancement de l’an prochain ?
Sébastien: Je ne ferai certainement plus le déplacement l’an prochain, encore moins s’ils s’entêtent avec ce système absurde de réservation/pick-up. Dorénavant, je pense que je me limiterai à faire ce que j’ai fait pour l’iPad: me le faire livrer en France et aller le chercher. Ou alors j’attendrai sagement la sortie en Belgique, quitte à ronger mon frein. En tout cas, c’est clair qu’Apple m’a beaucoup déçu sur ce coup là. Et pourtant il en faut pour ébranler ma fidélité envers la pomme.
Merci pour cet interview!
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